QU'ENTENDEZ-VOUS DE LA RDC
La République démocratique du Congo, aussi connue sous les noms de Congo Kinshasa et Congo, est un pays d'Afrique centrale, connu de 1971 à 1997 sous le nom de Zaïre. C'est une ancienne colonie belge : le Congo belge. La capitale est Kinshasa.
Voir: État indépendant du Congo
Dès les années 40, dans ce qui était alors le Congo belge, deux tendances indépendantistes importantes se manifestaient dans la capitale Léopoldville : celle des « gens d'en bas » (Bas-Congo et Bandundu) parlant le kikongo et celle des « gens d'en haut » parlant le lingala, venant de l'Équateur d'abord et finalement de tout l'intérieur du pays. Dans la première catégorie se forma en 1949 une association d'abord culturelle et finalement politique, l'Alliance des Bakongo (ABAKO), dont Joseph Kasavubu devint président en 1954. Son rêve devint de rétablir l'ancien royaume Kongo de l'époque portugaise, en fait celui des Bakongo. Cette tendance se durcit très vite et réclama bientôt l'indépendance immédiate tout en demeurant fédéraliste lorsqu'il s'agit plus tard de discuter le problème du reste du Congo. Les évolués « d'en haut », venant de régions plus diversifiées et séduits par le « plan de 30 ans pour l'émancipation de l'Afrique » du Professeur belge Van Bilsen, publié en 1956, étaient aussi désireux de maintenir le grand Congo unitaire. Leur manifeste dans ce sens publié le 1er juillet 1956 fut vigoureusement combattu par l'ABAKO dès son assemblée générale du 23 août 1956. Le plan de 30 ans est déclaré utopique : « la nationalisation des grandes compagnies vivrières et agricoles comme des parastataux est souhaitable. Puisque l'heure est venue, il faut accorder aujourd'hui même l'indépendance immédiate ! » La Belgique, qui croyait à la progressivité de la transition vers l'indépendance organisa les premières élections à l'échelon communal, limitées aux grandes villes en 1957. L'ABAKO triompha inévitablement à Léopoldville et cela impressionna certains unitaristes, tel Patrice Lumumba, un Tetela du Kasaï, intelligent et idéaliste, qui ne tarda pas à fonder son propre « mouvement national congolais » MNC-Lumumba, plus revendicatif que celui du MNC-Kalondji, Kalondji étant aussi un Kasaïen unitariste. Ces jeunes rivalités politiques confrontées aux structures tribales compliquées du Congo allaient former un mélange détonant qui détruirait au bout de cinq années la première démocratie parlementaire congolaise. On ne peut que rappeler ici quelques épisodes saillants :
émeutes de Léopoldville (4 -7 janvier 1959) provoquées par l'interdiction tardive d'un meeting de l'ABAKO. Arrestation de Kasavubu le 12 janvier. Il sera libéré le 14 mars.
Le 13 janvier, déclaration gouvernementale annonçant l'intention belge de réaliser rapidement l'indépendance du Congo unitaire. L'ABAKO rejette cette déclaration deux jours plus tard.
La suite de l'année 1959 voit d'abord l'autorisation des partis congolais, suivie d'élections générales sur l'ensemble du territoire congolais marquées par toutes sortes de manœuvres de ces partis dont se dégagèrent 3 pôles : un Cartel des nationalistes fédéralistes formés de 6 partis séparatistes ou autonomistes dont l'ABAKO et le MNC - Kalondji, le pôle du MNC Lumumba et finalement celui de l'homme fort du Katanga, Moïse Tchombé, conscient de la force économique de sa région et de l'intérêt de s'entendre avec l'Union Minière (tout comme Kalondji vis-à-vis des exploitations de diamant au Kasaï).
En 1960, ce sera la Table Ronde de Bruxelles (du 20 janvier au 20 février) où représentants congolais et belges fixèrent les étapes suivantes. En mai eurent lieu les élections législatives et provinciales qui marquèrent de nouveaux clivages et alliances (scission de l'ABAKO) d'où résulta un compromis : Joseph Kasavubu fut élu Président par le Parlement, Lumumba étant Premier ministre.
L'assassinat de Patrice Lumumba en 1961 et la reprise du Katanga et du Sud-Kasaï (qui avaient fait sécession au lendemain de l'indépendance) marqueront le début de l'ascension de Mobutu Sese Seko. Celui-ci s'emparera définitivement du pouvoir en 1965.
Zaïre fut entre 1971 et 1997 le nom porté par l'actuelle République démocratique du Congo, ainsi que par sa monnaie et par le fleuve qui donne au pays son seul accès à l'océan Atlantique
Le Congo belge devint indépendant en 1960 en tant que « République du Congo », sous le même nom que l'ancienne colonie française voisine du Congo. Le titre « République démocratique » fut adopté en 1966, mais les deux pays étaient généralement distingués par leur capitale, à savoir Congo (Léopoldville) et Congo (Brazzaville).
Dans les années qui suivirent la prise du pouvoir par le général Joseph-Désiré Mobutu, ce dernier entama à partir de 1972 une campagne d'« authenticité ». Le pays fut renommé « République du Zaïre », d'après un mot local pour rivière. Le général Mobutu devint Mobutu Sese Seko et obligea tous ses concitoyens à adopter des noms africains (suppression des prénoms à connotation occidentale, et rajout d'un « post-nom »). L'abacost est promulgué. Une nouvelle monnaie - le zaïre divisé en 100 makuta (singulier likuta) - remplaça le franc. De nombreuses
Comment voyez-vous la contribution de la presse au processus de reconstruction ?
J'aimerais dire tout d'abord que la presse congolaise est libre. Nous avons bien sûr les médias officiels qui sont la radio et la télévision. Mais nous n'avons pas de presse écrite officielle. Les journalistes sont libres de travailler, de faire des reportages comme ils l'entendent. Au niveau officiel, ce ministère gère deux chaînes de télévisions qui sont la chaîne 1 et la chaîne 2 ainsi que deux ou trois radios. Un média officiel bien sûr véhicule le message du gouvernement à l'intérieur du pays et nous travaillons également avec les autres médias étrangers qui sont implantés ici. Comme je le disais, la presse écrite est libre, certains mettent en premier lieu l'intérêt supérieur de la nation et dans ce sens là ils appuient l'action du gouvernement. En ce qui concerne la guerre d'agression, tous les médias sont unanimes pour dire que le Congo a besoin de paix, et pour parvenir à cette paix, il faut que les agresseurs de notre pays: le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi quittent notre pays.
Il faut savoir que le président Joseph Kabila a pris les règnes du pouvoir depuis février et nous avons passé un mois de deuil national. Son gouvernement n'est en place que depuis deux mois seulement. Vous remarquerez qu'en tout cas dès mon arrivée à la tête de ce ministère, j'ai procédé à la libération de tous les journalistes qui étaient illégalement arrêtés. Ceux qui sont encore en prison, sont ceux qui ont été jugés coupables. Un journaliste n'est pas au-dessus de la loi, c'est un citoyen comme tout autre. Dès qu'il y a diffamation dans les journaux ou dans un reportage radiotélévisé, la personne qui se sent lésée a le droit d'aller en justice. S'il gagne le procès et s'il est prouvé que ce journaliste a été fautif, c'est tout à fait normal que la loi s'applique. C'est ainsi que vous trouverez un ou deux cas où les journalistes ont été prouvés vraiment coupables et ont été mis en prison ; ils ne sont cependant pas nombreux. Tous les autres cas irréguliers ont été réglés. Donc aujourd'hui, il n'y a pas un seul journaliste en prison qui soit arrêté illégalement.
Dans vos discours, vous parlez souvent d'aide à la presse. Qu'entendez-vous par là ?
Le pays a été détruit à tel point qu'ici à Kinshasa, il n'y a pas une seule imprimerie valable. Les journalistes indépendants sont obligés de se débrouiller vaille que vaille dans les imprimeries de la place. Alors nous, nous sommes entrain de concevoir un programme par lequel le gouvernement mettra en place une imprimerie et un magasin qui vendra des intrants: plaques, ancres, et du papier à des prix abordables. Les journalistes ne sont pas en mesure de vendre leurs journaux parce que le pouvoir d'achat de la population est trop bas. Alors si le gouvernement pouvait intervenir et aider plutôt les éditeurs à acheter les intrants à des prix modiques. C'est une aide de la presse qui favorisera cette multiplicité des opinions que nous appelons de tous nos vœux dans notre pays.
Existe-t-il un cadre règlementaire permettant aux journalistes de s'épanouir tout en respectant une certaine déontologie ?
Il y a effectivement une loi qui a été mise sur pied et votée par les professionnels de la presse. Mais, depuis le régime Mobutu, le vent de la démocratisation avait déjà commencé en 1988-1990. Il a fallu six ans pour que les professionnels des média se réunissent et ils ont mis au point un projet de loi qui a été accepté par le parlement et signé par le président de la République. Quant à savoir, si cette loi est vraiment respectée, ce sont-là deux choses différentes. Mais toujours est-il que la loi existe. Maintenant les règles déontologiques ne sont pas toujours bien respectées. Depuis notre arrivée à la tête de ce ministère, nous oeurvrons pour mettre en place un haut conseil ou un observatoire de la presse qui sera un organe suprême qui va réguler la profession journalistique. C'est cet observatoire qui délivrera une carte de presse et la retirera au cas où un journaliste ne ferait pas son travail ou ne respecterait pas les règles déontologiques. Ce sont les journalistes eux-même qui vont se réunir et mettre en place cet organe qui va régler un peu la profession journalistique au lieu que ce soit le pouvoir qui le fasse.
Quel est le rôle de votre ministère dans l'amélioration de l'image de la RDC ?
Mon rôle est de mettre en place une politique de communication qui va expliquer clairement la vision du gouvernement et celle des nouveaux dirigeants de ce pays. Le président a dit en maintes reprises: '' Il faut relever trois défis''. Premier défi: la restauration de la paix et pour cela, il s'est engagé dans le processus de paix de Lusaka qui devrait va ramener la paix et amener nos agresseurs à quitter notre pays. Le deuxième défi: la démocratisation du pays. La loi sur les activités politiques a été votée et elle est déjà appliquée. Les activités politiques sont libres. Les Congolais sont libres d'exercer, de fonder des partis politiques. Le troisième défi: la reconstruction du pays. Il faut relever le niveau de vie des masses populaires, et pour cela, nous avons besoin de tout le monde pour cet œuvre de reconstruction nationale.