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PASTEUR KUTINO EN PRISON

Le pasteur Kutino Fernando arrêté pour " détention illégale d’armes et incitation à la haine"  
Source : Radio Okapi 
lundi 15 mai 2006  
 
 
 
Le pasteur Kutino, sur cette photo, à son retour à Kinshasa après 3 années d’exil.  
A peine rentré d’exil, le fondateur de l’Eglise l’ « Armée de victoire » a été arrêté dimanche 14 mai par la police congolaise au siège de cette église, dans la commune de Kasa-Vubu, rapporte Radio Okapi.  
Kutino Fernando revenait du stade Tata Rapahaël où il avait prêché devant ses fidèles, venus nombreux l’écouter. Il est accusé de détention illégale d’armes et d’incitation à la haine, selon le gouverneur de la ville de Kinshasa abordé par radiookapi.net  
Selon l’une de ses fidèles interrogée sur le lieu, après sa prédication, le pasteur Kutino a été filé par des services du stade au siège de son église située sur l’avenue de l’Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu. « Moins de cinq minutes après son retour, une dizaine des jeeps bondées de soldats sont arrivées. Ils ont entouré l’église avant qu’un groupe ne pénètre à l’intérieur. Ils sont ressortis avec le pasteur comme s’il s’agissait d’un voleur. Ensuite, d’autres militaires se sont mis à tabasser les fidèles et à tirer en l’air », a témoigné cette fidèle. 
 
 
« Moi je revenais du stade du 20 Mai. Je ne savais pas que papa était arrêté. Arrivé au niveau de l’avenue des Huileries, j’ai vu trois jeeps avec soldats stationnés à côté d’un camion. Après, j’ai encore vu une voiture d’où le pasteur Kutino sera tiré pour être immédiatement embarqué à bord d’une autre sans numéro d’immatriculation. Il était en singlet, les mains menottées et il transpirait. Ensuite le cortège a roulé à vive allure », a témoigné un autre fidèle.  
Contacté à son tour , le gouverneur de la ville Kimbembe Mazunga a confirmé et justifié l’arrestation de l’homme de Dieu. D’après lui, Kutino a été arrêté pour détention d’armes de guerre et incitation à la haine et à la violence. « Il a déclaré entre autre que le pays est vendu aux étrangers. Je voudrais bien savoir qui de Joseph Kabila, de Jean-Pierre Bemba, de Ruberwa, de Z’Ahidi ou de Yerodia et même de quel ministre est étranger », s’est interrogé le patron de la ville. Concernant la détention des armes de guerre, Kimbembe a ajouté que parmi les gardes du corps de Kutino, deux ont été appréhendés. L’un appartiendrait, selon lui, à l’état-major de la garde rapprochée du vice-président Bemba, et l’autre serait l’un des éléments ayant été cités dans plusieurs coups dont celui de l’opération « Pentecôte » de 2004.  
A la question de savoir quel type et combien d’armes ont été trouvées chez Kutino, le gouverneur Kimbembe a répondu sèchement : « Ecoutez monsieur, vous n’êtes pas entrain de faire une instruction. Vous êtes en train de chercher une information »  
REACTIONS  
Face à cette situation, des réactions ne se sont pas fait attendre. Parmi elles, celle de l’ONG de défense des droit de l’homme, la Voix des sans voix (VSV). Dans un communique publié dimanche même dans la soirée, cette organisation non gouvernementale condamne ce qu’elle qualifie d’enlèvement du pasteur Kutino. Elle invite le gouvernement de transition, à diligenter une enquête indépendante sur les actes de violence et l’enlèvement du pasteur Kutino et exige en même temps sa libération immédiate et sans condition. Pour rappel, le pasteur Fernando Kutino est rentré de son exil de trois ans il y a seulement une semaine.  
Selon l’une de ses fidèles interrogée sur le lieu, après sa prédication, le pasteur Kutino a été filé par des services du stade au siège de son église située sur l’avenue de l’Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu. « Moins de cinq minutes après son retour, une dizaine des jeeps bondées de soldats sont arrivées. Ils ont entouré l’église avant qu’un groupe ne pénètre à l’intérieur. Ils sont ressortis avec le pasteur comme s’il s’agissait d’un voleur. Ensuite, d’autres militaires se sont mis à tabasser les fidèles et à tirer en l’air », a témoigné cette fidèle. 
 
 
Retour www.LaConscience.com  
 
Kinshasa : le pasteur Kutino Fernando arrêté  
15 mai 2006  
© La Conscience  
A peine de retour d'exil, le fondateur de l'Eglise l' « Armée de victoire » a été arrêté dimanche 14 mai par la police congolaise au siège de cette église, dans la commune de Kasa-Vubu. Kutino Fernando revenait du stade Tata Rapahaël où il avait prêché devant ses fidèles, venus nombreux l'écouter. Il est accusé de détention illégale d'armes et des propos incitant à la haine, selon le gouverneur de la ville de Kinshasa abordé par radiookapi.net  
 
Selon l'une de ses fidèles interrogée sur le lieu, après sa prédication, le pasteur Kutino a été filé par des services du stade au siège de son église située sur l'avenue de l'Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu. « Moins de cinq minutes après son retour, une dizaine des jeeps bondées de soldats sont arrivées. Ils ont entouré l'église avant qu'un groupe n'aille à l'intérieur. Ils sont ressortis avec le pasteur comme s'il s'agissait d'un voleur. Ensuite, d'autres militaires se sont mis à tabasser les fidèles et à tirer en l'air », a témoigné cette fidèle.  
 
Kutino Fernando 
« Moi je revenais du stade du 20 Mai. Je ne savais pas que papa était arrêté. Arrivé au niveau de l'avenue des Huileries, j'ai vu trois jeeps avec soldats stationnés à côté d'un camion. Après, j'ai encore vu une voiture d'où le pasteur Kutino sera tiré pour être immédiatement embarqué à bord d'une autre sans numéro d'immatriculation. Il était en singlet, les mains menottées et il transpirait. Ensuite le cortège a roulé à vive allure », a témoigné un autre fidèle.  
Contacté à son tour par radiookapi.net, le gouverneur de la ville Kimbembe Mazunga a confirmé et justifié l'arrestation de l'homme de Dieu. D'après lui, Kutino a été arrêté pour détention d'armes de guerre et incitation à la haine et à la violence.  
« Il a déclaré entre autre que le pays est vendu aux étrangers. Je voudrais bien savoir qui de Joseph Kabila, de Jean-Pierre Bemba, de Ruberwa, de Z'Ahidi ou de Yerodia et même de quel ministre est étranger », s'est interrogé le patron de la ville. Concernant la détention des armes de guerre, Kimbembe a ajouté que parmi les gardes du corps de Kutino, deux ont été appréhendés. L'un appartiendrait, selon lui, à l'état-major de la garde rapprochée du vice-président Bemba, et l'autre serait l'un des éléments ayant été cités dans plusieurs coups dont celui de l'opération « Pentecôte » de 2004.  
A la question de savoir quel type et combien d'armes ont été trouvées chez Kutino, le gouverneur Kimbembe a répondu sèchement : « Ecoutez monsieur, vous n'êtes pas entrain de faire une instruction. Vous êtes en train de chercher une information »  
« Réactions »  
Face à cette situation, des réactions ne se sont pas fait attendre. Parmi elles, celle de l'ONG de défense des droit de l'homme, la Voix des sans voix (VSV). Dans un communique publié dimanche même dans la soirée, cette organisation non gouvernementale condamne ce qu'elle qualifie d'enlèvement du pasteur Kutino. Elle invite le gouvernement de transition, à diligenter une enquête indépendante sur les actes de violence et l'enlèvement du pasteur Kutino et exige en même temps sa libération immédiate et sans condition.  
Pour rappel, le pasteur Fernando Kutino est rentré de son exil de trois ans il y a seulement une semaine.  
© radiookapi.net 
 
 
 
 
 
2ème Interview CONGO VISION - KUTINO FERNANDO 
 
 
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CONGO VISION : Le 30 Juin 2005, le Gouvernement de transition totalisera deux ans. Quel état des lieux pourriez-vous faire ?  
KUTINO Fernando : Le peuple congolais n’est pas amnésique ni inculte. On ne peut pas parler de la transition au Congo en ne considérant que les deux dernières années. La transition en RDC a commencé depuis 1990 : La plus longue transition que le monde ait connue : 15 ans soit 2 mandats en France, 3 mandats aux USA… 
 
Aucun, alors aucun gouvernement de transition n’a pu réaliser le rêve des congolais. Tous ne se sont préoccupé que de leurs intérêts : sauvegarder leurs acquits et se pérenniser au pouvoir en se moquant du peuple. Et le tout dernier gouvernement, celui des prédateurs demeure le pire. Aucun souci du souverain primaire. Avec ce gouvernement de transition, la RDC a fait un grand pas de géant mais dans le sens inverse. La mission principale qu’il avait, celui d’amener le peuple aux élections constitue, hélas, le dernier de ses préoccupations. 
 
A quelques jours de la fin de la transition, rien et absolument rien n’est fait. Rien n’a été entamé.  
 
CONGO-VISION : Quel bilan faites-vous du Mouvement « Sauvons-le-Congo » que vous avez initié ?  
KUTINO Fernando : Le Bilan de Sauvons-le-Congo est largement positif car actuellement le mouvement est solidement implanté à travers le monde. Tout le monde nous a rejoint : même nos ennemis y compris vous-même Congo Vision. Le mouvement jouit actuellement d’un large crédit indéniable vis-à-vis des représentations des grandes nations du monde ainsi des administrations étrangères. 
 
Aujourd’hui le mouvement SAUVONS LE CONGO est plus fort et même très très fort. 
 
3. CONGO VISION : S’il fallait recommencer l’opération « Sauvons-le-Congo », que feriez-vous différemment ? 
 
KUTINO Fernando : Il n’y a pas à recommencer le mouvement « Sauvons le Congo » car il n’a jamais été mort. Il est là, il existe. Les ennemis du peuple qui ont pensé l’enterrer doivent déchanter aujourd’hui car ils ont permis au mouvement de se consolider, de se ramifier davantage. Donc, s’il faut assouvir votre soif et répondre à votre préoccupation par rapport au Congo, nous allons continuer là où nous nous sommes arrêté : Aider les assassins du peuple congolais qui sont au pouvoir à quitter avant qu’ils soient tous couverts d’humiliation.  
 
CONGO VISION : L’UDPS préconise la fin de toutes les institutions de la transition le 30 juin prochain. Comment réagissez-vous à cette initiative ?  
KUTINO Fernando : Il ne faut pas prêter à un quelconque mouvement ni à un parti politique cette louable initiative du chef de l’Etat. C’est Monsieur Joseph Kabila qui l’avait lui-même déclaré solennellement à MBANDAKA et nous lui tenons esclave de sa parole.  
 
Pour notre part, il faudra que la parole du Président qui a force de loi (se sont les juristes qui nous l’ont appris) soit respectée. Donc il n’y a pas de crainte ni de doute possible, le Président de la république en tant qu’homme d’Etat, tiendra au respect de la parole donnée : Pas d’élections au 30 juin 05, démission du Gouvernement et par conséquent toutes les autres institutions devront déposer leurs tabliers.  
 
Le peuple congolais qui se reconnaît en ce mouvement Sauvons-le-Congo va aider le gouvernement à quitter le pouvoir. 
 
5. CONGO VISION : Quels sont les préalables à l’organisation des élections en RDC ? 
 
KUTINO Fernando : Dans le cas de la RDC, qui demeure un cas à part, les préalables pour l’organisation des premières élections doivent très spécifiques : 
 
- remise du pourvoir au souverain primaire 
 
- désarmement de tous les protagonistes car chacun continue à entretenir une milice pour le besoin de la cause. 
 
- constitution d’une armée, d’une police nationale 
 
- le recensement de la population 
 
Tous ceci est possible avec le concours de l’ONU qui a un personnel assez important en RDC. C’est un des pays où l’ONU a du déployer plus d’hommes et des matériels. 
 
6. CONGO VISION : Y a-t-il un parallélisme à établir entre la CNS et l’Accord Global et inclusif ? 
 
KUTINO Fernando : De façon assez brève, la CNS a eu le mérite de réunir toutes les couches sociales de la société congolaise et a jeté les jalons d’une république voulue démocratique, forte et prospère ; Quant à l’accord global et inclusif, les belligérants ont trouvé une délicate et précieuse occasion de se retrouver et partager le pouvoir. 
 
7. CONGO VISION : Est-il possible de ressusciter le schéma de la CNS ?  
 
KUTINO Fernando : Oui, il est possible de ressusciter le schéma de la CNS. Figurez-vous que le schéma de la CNS a été élaboré par des éminentes personnalités et l’élite de ce pays. Il s’est fait malheureusement que ce schéma était lié à des individus. Si on fait sa relecture de façon dépersonnalisée, on remarque tout de suite qu’il n’y a pas mieux que cette thérapeutique pour ce géant Congo malade. Avec la CNS, le Congo avait tout de même fait des avancées significatives.  
 
Au jour d’aujourd’hui, pour amener le peuple congolais rapidement aux élections, il faudra revenir au schéma de la CNS auquel le peuple avait souscrit et fondé son espoir en y apportant certains correctifs. Que les animateurs des institutions de la transition ne soient pas des candidats aux premières élections à organiser. Que ces institutions soient confiées aux personnes intègres et de moralités irréprochables, incorruptibles et non à des personnes dont les consciences sont hyper chargées, criblées des dettes et des factures de guerre à honorer. Cette dernière race n’aimerait jamais entendre parler des élections car ne sachant quelles seront leurs issues, elles tenteront tout pour demeurer au pouvoir et payer enfin la facture de la guerre. Et tout ceci détriment du peuple. 
 
8. CONGO VISION : Que se passera-t-il après le 30 juin 2005 ? 
 
KUTINO Fernando : D’abord le 30 juin 2005, il y aura passation de pouvoir entre le Gouvernement qui est incapable d’organiser les élections et le peuple. Le peuple congolais sera très émerveillé de voir le président Joseph, homme de parole et unique chef d’Etat de l’histoire du Congo, a respecter sa parole. SAUVONS-LE-CONGO sera le premier à lui présenter ses très sincères félicitations à cet effet et moi, personnellement.  
 
Dans le cas contraire, le peuple prendra ses responsabilités à cause de la misère indescriptible dans laquelle elle est plongée depuis belles lurettes. Prolonger la transition, même d’une seconde, serait la meilleure manière de se moquer éperdument et pour la nième fois du peuple congolais dont la paupérisation a atteint le paroxysme. 
 
9. CONGO VISION : Etes-vous candidat aux élections présidentielles ? 
 
KUTINO Fernando : Il n’est pas interdit à un congolais d’avoir des ambitions même au sommet de l’Etat, qu’il soit homme de Dieu ou quelqu’un d’autres. Mais pour ma part, cela ne m’intéresse pas car dans mes conditions actuelles, je vis mieux qu’un chef d’Etat. Je me sens toujours mieux dans un rôle de régulateur que d’acteurs politiques. 
 
10. CONGO VISION : Quand comptez-vous rentrer au pays, Avant ou après les élections ? 
 
KUTINO Fernando : Je rentre au Pays incessamment cela veut dire : Avant les élections pour mieux les surveiller. Je voudrais être présent pour sauvegarder les intérêts du peuple congolais et par ricochet ceux de membres du mouvement Sauvons-le-Congo qui seront candidats à tous les niveaux comme tous les autres membres de la société civile. Les membres de Sauvons-le-Congo devront régenter la vie politique de notre pays. Il faudra que des hommes intègres puissent prendre le pouvoir par la voie des urnes. Je suis convaincu que le peuple congolais tranchera en sanctionnant les opportuniste et autres assoiffés du pouvoir qui n’ont besoin que du pouvoir pour le pouvoir. 
 
11. CONGO VISION : Avez-vous un message particulier pour le peuple congolais, 
 
KUTINO Fernando : Un de mes maîtres à penser, Martin LUTHER KING, disait : « Si vous avez peur de la mort, vous resterez dans l’esclavage toute votre vie, vous et vos descendants. Mais si vous choisissez l’action, vous prendrez le destin de votre avenir entre vos mains. » C’est là le message fort que je lance au peuple congolais et surtout à la jeunesse qui demeure l’espoir et l’avenir de demain 
 
 
 
Kuthino condamné 20 ans de prison fermes / Enfin la justice 
(L'Avenir Quotidien 17/06/2006)  
 
Le verdict du procès Kuthino est tombé. * Condamné à 20 ans de prison avec 10 ans de durée incompressible, les avocats de l’archi bishop interjettent appel. * Le ministère public qui avait requis la peine de mort, est également mécontent du verdict. * Quant à Bompere, Bisho de l’église de Kutino, il est condamné à 10 ans de prison dont 5 ans de durée incompressible. * Le pasteur Kutino est sommé de payer 50.000 Fc de frais de justice. * Un seul acquitté dans ce procès, Sawa Aneko Nzapa 
 
Le Tribunal militaire de la garnison de la Gombe a rendu hier vendredi 16 juin à l’Inspection de la Police Provinciale de Kinshasa (Ipkin), le verdict sur procès enregistré sous le N° RMP1664/NKK/200 et RP210/2006 opposant le ministère public et la partie civile représentée par le pasteur Ngalasi. Il s’agit du procès Archibishop Kutino Fernando, Bompere Mbo, Maboso Lisasi (décédé), Freddy Misamo (en fuite), Junior Ngandu alias Zabolo et Patou (non autrement identifié). Trois préventions ont été retenues à leur charge. Il s’agit de la détention illégale d’armes de guerre et d’autres effets militaires, association des malfaiteurs et tentative d’assassinat du pasteur Dr Ngalasi Nkurisimi, responsable de l’église « La louange ». Il s’agit du procès Archibishop Kutino Fernando, Bompere Mbo, Maboso Lisasi (décédé), Freddy Misamo (en fuite), Junior Ngandu alias Zabolo et Patou (non autrement identifié). Trois préventions ont été retenues à leur charge. Il s’agit de la détention illégale d’armes de guerre et d’autres effets militaires, association des malfaiteurs et tentative d’assassinat du pasteur Dr Ngalasi Nkurisimi, responsable de l’église « La louange ». Après avoir pris en délibéré tous les causes et faits, le Tribunal a, au cours de cette dernière séance, condamné Fernando Kutino, Archibishop de la Mission mondiale Message de vie et de l’église l’Armée de Victoire, à 20 ans de servitude pénale principale 10 ans de durée minimale de sécurité incompressible et la paie de 50.000 Fc, équivalent aux frais de justice pour avoir organisé, le 09 décembre 2002, une bande armée des malfaiteurs pour attenter, la nuit du 15 au 16 décembre 2002, à la vie du pasteur docteur Ngalasi. Quant au Bishop de l’église Armée de Victoire et Bompere Mbo, il est condamnés, avec un concours des circonstances atténuantes, à 10 ans de servitude pénale, avec 5 ans de durée minimale de sécurité incompressible. L’Archi Bishop Kutino ne peut bénéficier de sursis avant dix ans de prison fermes. Il lui est aussi interdit d’assumer ces responsabilités ecclésiastiques pendant sa détention. Il en est de même pour le Bishop Bompere qui ne peut bénéficier de sursis avant 5 ans fermes de prison. En ce qui concerne Junior Ngandu alias Zabolo, Freddy Misamo(en fuite) et Patou (non autrement identifié), ils sont tous condamnés à 20 ans de servitude pénale pour association des malfaiteurs et tentative d’assassinat du pasteur Ngalasi. Un seul acquitté en la personne du premier sergent Sawa Aneko Nzapa. Le tribunal militaire de la garnison de la Gombe l’a acquitté et a renvoyé la poursuite de toute peine sous toutes ces formes. 
 
Mécontentements 
 
Ce verdict n’a pas plu au ministère public, représenté par le Major Nkulu. Ce dernier avait requis la peine de mort pour le pasteur Kutino. Car, estimait-il, Kutino Fernando était un récidiviste. Rappelant les faits, le tribunal a indiqué que Kutino Fernando a, au cours d’une prière tenue la nuit du 8 au 9 décembre 2002, donné un numéro de téléphone pour prier pour quiconque l’appellerait. C’est à cette occasion que le policier Maboso Lisasi l’appellera. Il voulait obtenir la guérison de sa fille Godelive. Mais, s’entendra-t-il dire, le cas de sa fille nécessitait la rencontre avec l’Archi Bishop Kutino. Au cours de celle-ci, l’Archi bishop proposera, par Fredddy, son garde du corps interposé, un marché au policier Maboso. Il lui avait demandé d’attenter à la vie du pasteur Ngalasi pour un montant de 20.000 dollars américains, moyennant un acompte de 1.400$ pour chacun. Le solde leur serait versé une fois la mission s’accomplie. En vue de bien remplis la tâche leur demandée, ces malfaiteurs vont à leur tour recruter Junior Ngandu alias Zabolo et Patou. Ils feront état des lieux en compagnie de Bompere. Ce dernier, avec le mandat de son Archi bishop, avait tout fait pour aller visiter le pasteur Ngalasi chez lui. C’est après cette visite de reconnaissance des lieux qu’il reviendra planifier le coup. L’opération a été exécutée dans la nuit du 15 au 16 décembre 2002. Ils ont perforé le mur pour accéder dans la maison. Malheureusement pour eux, ils ne réussiront pas à accéder dans la chambre du pasteur Ngalasi. Une fois dans la maison du pasteur Ngalasi, ils ont aperçu deux visiteurs de ce dernier. Ils ont posé à ces deux visiteurs la question de savoir combien ils étaient dans la maison. Cette question en plus de la difficulté d’accéder à la chambre à coucher, a sauvé la vie au pasteur Ngalasi. Dans leur fuite, les assaillants ont laissé tomber un sac contenant une photo de l’un d’eux. C’était donc la photo du policier Maboso Lisasi. Ce dernier a été arrêté sans difficulté. C’est qui a dénoncé le reste de la bande. 
 
Pour la petite histoire 
 
Dans ses propos devant le tribunal, le pasteur Ngalasi a indiqué que tout est parti de la maison sise l’avenue Kanda-Kanda n°72 où se trouve le siège de l’église « Armée de Victoire ». Il a indiqué que l’achat de cette parcelle lui a été proposé par le bailleur de Kutino, M. Victor Nendaka. C’était à la suite des difficultés qu’il avait avec Kutino qui à son avis était insolvable. Il a précisé que le bailleur ne voulait pas vendre cette parcelle aux musulmans qui, eux aussi pour punir l’arrogance de Kutino qui, on le sait, avait brûlé le saint Coran, voulaient le voir dans la rue. Pour cela, il fallait acheter cette parcelle pour le ridiculiser. Kutino n’avait jamais avalé l’achat de cette parcelle par son confrère Ngalasi devenu sa bête noire pour ce fait. C’est apparemment le mobil du crime qui conduit Kutino en prison aujourd’hui. 
 
L’Avenir 
 
 
 
 
Enfin la justice 
 
 
 
LE PROCES KUTHINO a eu lieu. Il faut reconnaître qu’il ne s’est pas terminé dans l’engouement du départ. Commencé sur le chapeau de roue , l’affaire Kuthino se dénoue dans le silence. L’archi Bishop se retrouve seul devant sa conscience. Loin de ceux qui voulaient en faire une arme politique et propagandiste. Il est condamné pour vingt ans de prison avec dix ans fermes au cours desquels il ne pourra pas bénéficier de sursis. Cela veut dire que pendant dix ans le patron de l’Armée des miracles se fera un choix. Celui par exemple de se rendre utile dans son nouveau milieu de vie, à savoir la prison. Certains Congolais n’y croient pas. Ils estiment que le chef de l’Etat finira par le gracier. Ce serait alors une façon de ramener le pasteur dans les rangs en lui faisant voir qu’il s’est comporté en ennemi, mais le chef de l’Etat aurait fait plus preuve de pardon à la manière du Christ. Pour se mettre dans cette logique, il faut au départ appartenir au camp de ceux qui pensent que Kuthino aurait affaire personnellement au chef de l’Etat. Il n’en est pourtant rien. Pour se mettre telles idées en tête, il faut également être de ceux qui croient que la justice est manipulable et qu’elle serait un instrument entre les mains de quelques dirigeants qui peuvent en user et en abuser. Cette tendance démontre combien les Congolais ont perdu tous les repères. Il n’y aurait plus aucune valeur dans ce pays. Et ces Congolais qui semblent ne pas croire en la justice, pensent qu’ils peuvent exercer leurs droits librement dans un pays sans justice. Et pourtant, si on est convaincu que la justice n’existe pas dans ce pays, le mieux à faire serait de ne rien entreprendre. Car, on le ferait à ses risques et périls. Il faut pourtant que les Congolais reviennent aux valeurs. Le pays est certes en difficulté. Sa justice en souffre, mais elle existe. En ce qui concerne le procès Kuthino, beaucoup l’attendait sur le terrain politique . Que Kuthino ait plutôt à répondre d’association des malfaiteurs et de tentative d’assassinat du pasteur Ngalasi, c’était un coup de théâtre. Du coup, les politiciens ont perdu leur ardeur à défendre Kuthino. Car, non pas qu’ils le défendaient parce qu’ils l’aimaient beaucoup, mais parce qu’ils voulaient s’en servir pour leur propagande politique. Kuthino serait accusé par le chef de l’Etat ou les services, cela ferait l’affaire des politiciens. Avec « association des malfaiteurs et tentative d’assassinat » comme chef d’accusation et devant un procès public, il faut reconnaître que ces politiciens ont perdu le nord. Kuthino est finalement seul. Demain il le sera davantage. Beaucoup ont mis l’accent sur le fait que l’on avait arrêté un homme de Dieu comme si, sur cette terre il devrait y avoir deux justices, une pour les hommes de Dieu et une autre pour les hommes de on ne sait de qui. Cette manipulation n’a pas réussi. Bien au contraire, beaucoup de Congolais sont désarmés, désarçonnés devant ce qu’ils ont entendu au tribunal tout au long de ce procès qui finalement n’aura pas été le procès du siècle attendu. Tant mieux. Heureusement, très peu sont ceux qui critiquent ce procès dans sa forme ou dans son fond. Les commentaires qu’on peut en faire, ne relèveraient que des mécontentements explicables. Ce procès est une preuve que le Congo n’a pas perdu toutes les valeurs. Il garde encore les valeurs de justice. On aurait voulu ne pas en arriver là. Mais comme dit un écrivain africain : « Chaque fois qu’il vous arrive un malheur mon fils, cherchez-en la cause en vous-même, d’abord en vous même ». 
 
L’Avenir 
 
 
 
 
 
 
 
 
Procès honteux de Kutino : un médecin interpelle son confrère le Dr et Pasteur Ngalasi 
 
Agrey, ce jour-là, alors que j'étais venu assister à l'audience, comme d'ailleurs plusieurs personnes ne priant pas à l'église Armée de Victoire de l'Archibishop Kutino Fernando, je t'ai vu entouré de tes onze avocats et, à un moment donné, nos regards se sont croisés un court instant. Deux anciens condisciples de l'ex-Unaza, devenus chacun médecin ; regards de deux enfants de Dieu, devenus chacun Homme de Dieu. Bien qu'à toi, notre Grand Berger et Maître Jésus t'ai accordé le grand et redoutable honneur de paître une partie de ses brebis. 
 
Le mercredi 7 juin 2006 
 
 
GREY, je t'avoue, honoré confrère, que j'ai eu de la peine à lire, dans ce bref croisement de nos yeux, les mots qui étaient inscrits dans les tiens. Mais peut-être reconnaîtras-tu que ce regard fut suffisamment dense et intense pour déchiffrer l'interrogation qui me taraude et qui, chaque jour, hante la majeure partie des Chrétiens ainsi qu'une bonne partie de tes fidèles : « que cherche ce médecin, ce pasteur ? ».  
 
La question n'a rien de judiciaire puisque je suis le premier à reconnaître ton droit de défendre en justice tes intérêts lorsqu'une personne, fût-elle Archbishop, y porte atteinte. Elle touche plutôt à ce pour quoi tu as servi Dieu depuis que tu es devenu médecin et à ce pour quoi tu sers Dieu depuis que tu es devenu pasteur : le simple amour et le vrai pardon.  
 
Ce n'est pas à toi que je rappellerai le nombre de fois où nous avons dû faire preuve d'amour envers des patients souvent démunis, parfois capricieux, ou même carrément ingrats Et que dire du nombre de patients spirituels qui, assurément, ont dû bien des fois, mettre tes nerfs à vif, oubliant qu'après tout, tu n'es qu'un humain.  
 
Mais à chaque fois, que ce soit devant un patient atteint d'une maladie physique ou spirituelle, il a fallu donner ce que Dieu nous avait donné en premier : patience, indulgence, amour. Avec la conséquence que les règles morales et déontologiques sont, que ce soit en tant que médecin ou en tant qu'Homme de Dieu, toujours sublimées.  
 
Agrey, c'est donc avec un étonnement sincère que j'ai entendu, de mes propres oreilles, tes avocats insulter l'Ar-chbishop Kutino :« ...menteur, comédien, délinquant, crimi-nel, malfaiteur... » parce qu'il ne s'était pas présenté à l'audience. L'étonnement s'est changé en stupéfaction lorsque j'ai ouï tes avocats remettre sur le tapis l'affaire du « Coran ? » qui bien que n'ayant jamais été démontrée à l'époque, avait déjà valu à Kutino un emprisonnement injuste. La stupéfaction en décourage-ment quand une des armes supposées appartenir à Kutino a été retrouvée dans les mains d'un élément des FARDC, lourde entorse à la procédure qui a laissé tes avocats ainsi que le tribunal de marbre. Par-dessus tout, c'est un profond trouble qui m'a saisi lorsque, face à ce débordement sur un Homme de Dieu comme toi, tu es resté dans un silence approbateur.  
 
Agrey, mon ancien condisciple, mon confrère, mon frère en Christ, mon pasteur, que perds-tu en pardonnant à Kutino ? Et que gagnes-tu en aidant ses bourreaux à l'achever ? Pour l'amour du Christ que tu sers, retire ta plainte et Sors de ce procès ! Tu n'en sortiras que plus grand puisque ce serait une magistrale démonstration du pardon que Dieu te fait prêcher tous les jours.  
 
Sache qu'en cette période de tension pré-électorale, nul ne sait véritablement o que demain nous réserve.  
 
Peut-être est-ce toi qui seras, après que les « Services » soient de nouveau atteints de cette hystérie cyclique dont ils aiment nous gratifier, accusé d'association de malfaiteurs et de tentative d'assassinat sur la personne d'un pasteur. Imagine à ce moment que l'Archbishop Kutino vienne se porter partie civile contre toi.  
 
C'est pourquoi, en tant que ministre d'un gouverne-ment céleste et intemporel, ne joue pas le jeu de ce pouvoir terrestre et temporel à qui tu portes assistance, même involontaire-ment, pour élargir les brèches, déjà trop nombreuses, dans le corps du Christ.  
 
Agrey, sache que le fait que tu te sois constitué partie civile contre l'Archbishop Kutino a énervé bien des Chrétiens. Et Kutino, qui sait à quoi joue ce pouvoir temporel, a demandé à tous les Chrétiens épris d'équité et de justice de prier et de garder leur calme. Car il sait que toute dégradation de la situation lui serait imputée, alors que c'est lui qui risque 20 ans de prison...  
 
Agrey, tu participes à la détérioration du climat social, mettant bon nombre de médecins, de pasteurs, de Chrétiens en général et surtout de tes fidèles dans l'embarras. Ne sommes-nous pas là, en tant que sel de la terre et lumière du monde, pour contribuer à la restauration du droit, de la justice, de l'équité, de la morale ? D'où vient alors que tu acceptes que l'affaire du Coran soit évoquée par tes avocats comme argument d'attaque ? D'où vient que tu opines de la tête quand le ministère public évoque les 20 ans de prison qu'encourt l'Archbishop ? D'où vient que tu te tais quand Kutino se fait injurier, à l'audience et devant toi, par tes avocats ? D'où vient que face à l'incident de l'arme récupérée sur son propriétaire, tu n'as fait aucune déclaration, donnant à tous l'impression, sinon la conviction, que tu es de mèche avec les organisateurs de cette mascarade ?  
 
Agrey, qui t'inspire cette attitude ? Où as-tu appris cela ? Je n'ai pas souvenance d'avoir appris cet enseignement, ni en médecine ni à l'école bibli-que...Je te l'ai dit : que tu sois en justice contre l'Archbishop est ton droit constitutionnel. Mais les Chrétiens attendaient de toi, en tant qu'intellectuel et Homme de Dieu, que tu exiges de la courtoisie de tes avocats lorsqu'ils parlent de l'Archbishop Kutino, que tu gardes ta rigueur morale face aux errements procéduraux du ministère public et que tu restes solidaire de l'Archbishop vis-à-vis de ceux qui n'ont pas Christ pour Seigneur.  
 
Agrey, dans cette affaire, la bénédiction, comme la malédiction, est à ta portée. Soit que tu te montres digne de ton sacerdoce médical et spirituel, et tu seras béni. Notamment en dénonçant toutes les manou-vres dont l'origine est bien connue et qui ont pour but de salir injustement l'Archbishop Kutino et de le réduire au silence. Soit que, face à tout le corps de Christ, tu persistes à poursuivre une personne dont tu sais, en âme et conscience, qu'elle est, pour le cas d'espèce, innocente, et tu seras maudit.  
 
Agrey, sois béni ! Aussi je t'adjure devant Dieu que nous servons, devant tout le corps médical dont nous sommes sociétaires, et devant tout le corps de Christ dont nous sommes membres, d'ôter la lame que tu tiens enfoncée dans la côte de l' Archbishop Kutino et qui fait horriblement mal à ses fidèles, à tes  
 
fidèles, à tout le corps de Christ national et international, et surtout à moi.  
 
Agrey, ne te cache pas derrière les phrases qu'aiment répéter les lâches :« laissons la justice suivre son cours » ou « je n'ai pas d'opinion parce que je n'ai pas bien suivi ce dossier ». Alors qu'il est inconcevable qu'un homme qui prétend être un Homme de Dieu soit indifférent face à une telle affaire dans laquelle est impliqué un frère en Christ ou un conducteur spirituel qui a pignon sur rue.  
 
 
 
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Procès Kuthino : surchauffe des esprits pour l’absence des prévenus à l’audience 
Kinshasa, 06/06/2006 / Politique 
La tension monte au procès du pasteur Kuthino Fernando du fait de l’absence des prévenus avec comme raison invoquée dans l’avis du médecin légiste requis leur indisposition pour raison de maladie. 
La quatrième audience du procès qui oppose le ministère public au pasteur Kutino Ferando et consorts au lieu ce mardi 6 juin. Avec ou sans prévenus? La réponse viendra du médecin légiste. Car, on sait que bien qu’étant venus en masse le samedi 3 juillet , les fidèles de l’Armée de Victoire ont été déçus. Leur patriarche et ses co-accusés étaient absents à l’audience. Explication du ministère public: tous malades... Cela avait fait déchaîner les passions, du côté de la partie civile aussi bien que la défense qui accusait l’organe de la loi soutenir une chose et son contraire. 
 
Que dire de la troisième audience du procès qui oppose le ministère public à l’archibishop Kutino Fernando et consorts pour association des malfaiteurs, tentative d’assassinat, rébellion et détention illégale d’armes de guerre ? Sinon qu’elle était tout simplement passionnée. Le tribunal s’est présenté à 13 h 45’. Mais curieusement, les chaises réservées aux prévenus étaient toujours vides. 
 
Après l’ouverture de l’audience, le major magistrat Mbokolo Ewawa articule : « Le tribunal constate que les prévenus ne sont pas là », et demande des explications au ministère public. L’organe de la loi répond : « on a constaté que Kutino est malade, tous les autres prévenus sont aussi malades ». Le président du tribunal reprend : « Par quel acte l’avez-vous constaté ? » 
 
Ici, le deuxième auditeur de garnison remplace son collègue et s’emballe: « Le prévenu Kutino à refusé de quitter son lit, prétendant qu’il est malade. Nous l’avons attendu pendant trente minutes, mais il est resté cloué sur son lit. C’est pour vous dire que nous sommes respectueux des droits de 1’homme, car nous avons bien les moyens de le prendre de force. Parce qu’un médecin s’est prononcé là-dessus, nous nous sommes donc inclinés. Les dispositions légales sont là, et nous avons les pleins pouvoirs de recueillir cet individu ». C’est le tollé dans le hangar. La foule hue l’indignation. Son archevêque traité d’individu. Quel toupet? 
 
Le major président s’enquiert encore: « Peut-on considérer cela comme un refus de comparaître ? L‘infraction pénale étant individuelle, pourquoi les autres prévenus ne se sont-ils pas présentés? Nous devons procéder à une réquisition au médecin pour savoir si cette maladie est à la base de son absence ». Là, l’avocat de la société commet son deuxième sacrilège: (Le criminel n° 1, l’homme dangereux est malade. Selon le pouvoir que vous a conféré la loi, vous allez établir une réquisition légale pour que l’on sache si c’est un refus de comparaître, une aventure, ou si Kutino est réellement malade. Après tout, nous du ministère public, nous ne sommes pas médecins. L’assistance est en surchauffe. Le brouhaha remplace les murmures. Et le président tape son marteau sur la table avec force: « Silence N’oubliez pas que vous assistez à un procès pénal, devant un tribunal militaire. Sinon, nous allons décréter le huis clos. » 
 
Ayant obtenu la parole à son tour, la partie civile exige que le greffier puisse acter cela et ajout : « Pour autant que Kutino n’a pas prévenu le tribunal pour présenter ses excuses, nous demandons ci la défense de s’expliquer, vu que son client est chef de bande, et que le ministère public n’est pas parole d’évangile. 
 
Les avocats de la défense avancent à la barre, et de sa voix flûtée, Me Nswal Ntem à Bol s’indigne: « Je suis étonné et choqué de voir l’organe de la loi tenir des propos discourtois envers les prévenus. Le pasteur Kutino est présumé innocent, jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie ». Le doyen du collectif de la défense fait voir au tribunal que le prévenu a avancé des raisons de maladie. « Quand les prévenus sont malades, que peut encore vous expliquer la défense? », ajoute Me Nswal tout en soulignant qu’il apprécie la sincérité du ministère public qui reconnaît qu’il n’est pas médecin. Et il atterrit par ces mots: « Il n’y a pas refus, mais impossibilité de comparaître ». Les avocats de la défense sollicitent eux aussi une expertise médicale, en arguant que Kutino a intérêt à voir le tribunal définir sa situation, pour détruire les allégations mensongères de l’organe de la loi. « Le droit à la santé étant un droit constitutionnel, nous vous demandons de prendre les dispositions quant à ce »; disent-ils. 
 
La défense rappelle alors au tribunal que Kutino ne joue pas une pièce de théâtre comme l’insinue l’accusation, d’autant plus que dans son arrêt avant dire droit, le tribunal avait demandé à ce que la direction pénitentiaire se penche sur l’état de santé de Kutino, et l’administration des soins. C’est ainsi que par la bouche de Me Tsasa, la défense a sollicité du tribunal ce qui sera considéré comme tabou par la partie civile : « Vous avez dit que 1’examen médical doit se faire, en prison, une prison qui n’a ni échographie, ni radio graphie, ni scanner. Vous ferez donc droit à la requête de notre client pour qu’il aille se faire soigner dehors, par un médecin de son choix ».  
 
C’est là que les Romains s’empoignèrent et se firent mal. Pour la partie civile, la partie Kutino est caractérisée par le dilatoire. Elle veut bloquer le tribunal chaque fois que Kutino est acculé. 
 
Selon les avocats du pasteur Ngalasi, Kutino simule la maladie pour jouer le scénario qu’il avait joué avec les musulmans en fuyant en Europe. « A t-il transmis sa maladie à tout les prévenus par 1’action du Saint Esprit ? a ironisé l’un des avocats du pasteur Ngalasi. 
 
Dernière à prendre la parole, la défense a exhibé la copie d’une plainte rédigée par un avocat du pasteur Aggrey Ngalasi. Plainte dans laquelle ce dernier accusait nommément le pasteur Kutino pour tentative d’assassinat. Cela pour dire que le fondateur de l’Eglise « La Louange » n’avait pas déposé plainte contre inconnu, mais bel et bien contre le propriétaire de l’Eglise « Armée de Victoire ».  
 
Les loups ne se mangent pas entre eux 
Recours au pasteur Ngalasi pour clouer Kutino 
 
Comme on pouvait s'y attendre, le pasteur Kutino Fernando est rattrapé par ses détracteurs. On assiste à la jonction spectaculaire de deux dossiers judiciaires très complexes livrant deux hommes de Dieu à une bataille épique. S'il est difficile de prouver la prévention de détention illégale des armes de guerre et celle d'association de malfaiteurs mises à sa charge, ceux qui veulent faire taire l'archibishop, ont trouvé une charge imparable : tentative d'assassinat du révérend pasteur David Ngalasi, leader de l'église La louange. 
 
Le lundi 5 juin 2006 
 
 
E mercredi 31 mai dernier à l'Inspection provinciale de Kinshasa, ex-Circo, l'auditorat de la garnison de la Gombe a ouvert la première audience de cette affaire qui depuis le 14 dernier défraie la chronique. A la barre, Kutino Fernando, bishop Bompere, deux leaders de l'Armé de victoire et leurs présumés complices, le premier sergent major Sawa Anekozapa et Ngandu Junior. Trois grandes préventions sont retenues par le ministère public à leur charge.  
 
Détention illégale d'armes de guerre, association de malfaiteurs et tentative d'assassinat. De l'autre côté du banc, trône le docteur Ngalasi venu, comme partie civile, pour appuyer les accusations du ministère public. A cette première audience, la partie citée est venue exceptionnellement plaider pour l'obtention d'une liberté provisoire de Kutino qui, selon ses avocats, souffre de la cardiopathie. La réponse du ministère public était sèche.  
 
« J'ai fait exprès de laisser le prévenu Kutino debout pendant plus d'une heure devant vous tous ici présent. Il n'a accusé aucun signe de fatigue. J'aimerai le voir libre moi aussi, mais cet homme qui est Papa archi étant archi-bishop, je présume qu'il est aussi archi-criminel, archi-assassin, archi-détenteur des armes, archi… Notre rôle c'est de protéger la population contre les gens de cette espèce », explique l'officier du ministère public.  
 
Le décor est planté. Il reste de trouver les arguments de droit pour ne pas signer l'ordonnance de main levée qui permettra à Kutino et Bompere de recouvrer provisoirement leur liberté. Sur ce terrain, le ministère public n'a pas les textes de loi de son côté. Les avocats de Kutino si. « Ce procès est politique, nous devons faire attention. Nous ne sommes pas venus défendre Kutino, mais un citoyen comme chacun de nous. Rappelez-vous de Alamba. Il n'avait pas cru qu'il allait se retrouver un jour de l'autre côté de la barre ». C'est en ces mots que les avocats de la défense ont ouvert les débats.  
 
Cinq au total, munis d'un arsenal juridique de pointe pour démonter toute la position de l'accusation. La défense a pris trois angles. La circonstance de l'arrestation de Kutino, l'incompétence du tribunal militaire pour connaître de cette affaire et l'insuffisance de preuves et d'indices sérieux concordants de culpabilité de Kutino.  
 
Amateurisme 
 
Si seulement l'affaire Kutino est politique, les conspirateurs ont joué comme des vrais amateurs, expliquent les avocats. Le dimanche 14 mai, des éléments de la police spéciale chargés de mettre la main sur l'archibishop se présentent avec un mandat d'amener et de perquisition délivrés par le procureur près le tribunal de grande instance de Gombe. Alors que le procureur naturel de Kutino est celui du tribunal de Kalamu. Sur place, les mêmes policiers ont commis une deuxième bourde susceptible d'acquitter l'archibishop.  
 
Après avoir fouiné, selon la version de Kin Mazière, les locaux de l'église armée de victoire, ils vont tomber sur les quatre armes de guerre. Cependant, conformément à la loi, ces armes, comme objets saisis devaient être paraphées et numérotées, sur le champ même, après avoir été reconnues par leur détenteur. Ce qui, selon la loi, éviterait de les édulcorer ou de les échanger. C'est plutôt dans les bureaux de Raüs Chalwe que le fameux procès-verbal de saisie des armes de guerre sera établi. Ce qui prouve, selon les avocats de la défense, que c'est un montage mal organisé.  
 
L'amateurisme ne s'arrêtera pas à ce niveau. Raüs et ses hommes constateront que déférer Kutino devant le procureur qui a instrumenté les deux mandats sera une erreur. Sans attendre, l'homme sera envoyé devant un auditeur militaire qui n'a pas instrumenté l'affaire. Ce dernier amènera sa dose de confusion dans le dossier déjà très complexe. Contrairement au PV de la police spéciale qui dit que les armes ont été trouvées dans le bureau du pasteur, celui de l'auditeur de la garnison de Gombe dit que c'était plutôt dans le centre des émetteurs.  
 
Le MP dans les vagues 
 
Impossible de soutenir des accusations auxquelles il ne semble pas croire lui-même, le ministère public se plonge dans une série d'arguments extra juridiques, tout en exposant l'incompétence de Kin Mazière. Pour lui, les policiers ont connu une résistance farouche de la part des sportifs non armés commis à la garde du pasteur. Ce qui ne leurs a pas permis d'établir le PV sur place. « C'est curieux d'entendre de la bouche d'un major, de surcroît officier du ministère public, que cette police très armée ces jours-ci, a pu fouiller tour à tour les locaux de l'église, mais a aussi très peur des sportifs non armés », a répliqué la défense.  
 
Par ailleurs, s'il n'a pas était facile d'accabler Kutino sur la première prévention, détention illégale des armes, les deux autres ont aussi mis le ministère public dans l'embarras total. Ardu de dire que l'archibishop mettait en place une bande de malfrats. Car, tout est seulement fondé sur des déclarations peu crédibles. D'entrée de jeu, le 1er sergent major Sawa, garde rapproché du vice-président JP Bemba, qu'on dit faire partir de la bande, le nie avec un argument imparable. L'homme se dit s'être retrouvé à l'armée de victoire non pas pour prier ou garder Kutino, mais pour réclamer de l'argent.  
 
En effet, le 14 mai dernier, à son retour du stade, l'escorte de Kutino a été accueillie par une pluie de pierres à la hauteur du siège provincial du MLC où le 1er sergent était en faction. Ces pierres sont allées blesser un autre militaire du MLC commis à la garde du siège comme Sawa. C'est ainsi que le 1er sergent se rendra à l'église de Kutino, située à quelques mètres de là, pour obtenir de quoi faire soigner son ami. Ces allégations ont été prouvées, après vérifications, par le tribunal. Le caporal Ayewa en faction le 14 mai avait été réellement blessé et soigné à la polyclinique Akhenaton.  
 
Un autre indice que brandit le ministère public pour étayer ses accusations sont les témoignages des deux malfaiteurs qui disent avoir été payés par Kutino pour exécuter ses adversaires dont le pasteur Ngalasi. Cependant, à l'audience du mercredi 31 un seul prévenu, Junior Ngandu, a été présenté. L'autre, le supposé dangereux, car militaire de formation prénommé Mabuso, est décédé. Là aussi, le ministère public ne s'en sort pas. Car, qui dit bande armée, dit armes illégales. Mais sur le feu Mabuso, comme indice sérieux de culpabilité, le ministère public n'a amené qu'un téléviseur, un lecteur VDC et une chaînette en or, tous volés.  
 
Rien que du droit 
 
Sur le plan de droit, il paraît clair, à la première audience, que le citant ne s'est pas bien doté en droit. Bien que l'affaire n'est pas encore au fond, il est difficile de garder Kutino et Bompere en prison. En évoquant la circulaire 003/008/1970/MI/PRG du 16 mai 1970, la défense du pasteur a coupé le souffle au ministère public. Cette disposition procédurale insinue que, sauf en cas de flagrance, toute arrestation d'un avocat ou d'un pasteur nécessite une autorisation préalable du procureur. Etant donné que le cas de flagrance a été brûlé par le temps, le pasteur mérite la libération. Comme réponse, le MP s'est dit, en tant que militaire, non tenu par une circulaire signée par un magistrat civil. Et pourtant à l'époque de la signature de cette circulaire, le procureur général de la République était aussi patron de la justice militaire.  
 
Kimbembe confus 
 
La seule rixe qui peut clouer Kutino au fond, c'est celle contre son homologue Ngalasi. Car, les avocats de Ngalasi qui ont écrit un mémo demandant l'arrestation de Bompere pour une bonne administration de la justice se disent avoir des preuves de culpabilité de Kutino et sa bande. Cependant, puisqu'ils n'avaient pas encore régularisé leur dossier, la parole ne leur a pas été accordée. Et selon les dépositions de Junior Ngandu, cité par le MP, Bompere a conduit lui-même Ngandu et consorts à la maison Ngalasi après leur avoir payé du cash pour descendre le pasteur. Ces deux hommes, Ngalasi et Kutino sont depuis plusieurs années en conflit de propriété. Ils se disputent la concession sise avenue de l'enseignement qui abrite actuellement l'église de Kutino. La jonction de l'affaire tentative d'assassinat de Ngalasi et détention des armes de Kunito laisse des zones d'ombre que la suite du procès éclairera.  
 
Le seul dindon de la farce dans tout ça reste le gouverneur de la ville de Kinshasa, Kimbembe Mazunga. Le PV auquel il a fait allusion dans sa déclaration est introuvable. Même le ministère public n'en a pas pris connaissance. Kutino, que Kimbembe a dit avoir reconnu les faits lui reprochés, n'a même pas été interrogé sur les faits made by Kimbembe. A Kimbembe seul de dire à ses administrés où il a été lire son PV. Voilà qui fait dire qu'il y a un complot contre Kutino. « Nous n'avons jamais reproché Kutino d'avoir tenu un meeting au cour duquel il aurait prononcé des discours haineux. C'est depuis bien longtemps que nous sommes à ses trousses », a expliqué le MP. Le tribunal militaire promet de répondre à la requête de la partie citée sur l'obtention de l'ordonnance de main levée aujourd'hui.  
 
Sage Gayala © Infocongo 02.06.2006 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 24.06.2006
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