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J'AIME PAS LA GUERRE

EXTRAIT DE LA CONTRIBUTION  
D' EUGENE DIOMI NDONGALA NZOMAMBU, 
CHEF DE DELEGATION DU F.S.D , 
AU DEBAT CONCERNANT LES CAUSES ET CONSEQUENCES DE LA GUERRE EN R.D.C, AU SEIN DE LA 
COMMISSION POLITIQUE ET JURIDIQUE DU DIALOGUE INTER CONGOLAIS 
 
 
 
 
Mr. Eugène Diomi Ndongala Nzomambu ,Coordonnateur du FSD, a introduit le sujet à l'orde du jour après un bref excursus historique concernant les causes lointaines de la situation de crise politico-militaire qui prévaut présentement au Congo. 
Il s'est attelé, ensuite, à souligner l'évolution et l'enchainement des causes liées à la situation de guerre, en choisissant expressément de focaliser l'attention, en manière incisive et brève, sur les aspects essentiels du sujet. 
 
 
 
EVOLUTION ET ENCHAINEMENT DES CAUSES DE LA GUERRE 
 
Avènement de KABILA et occupation du CONGO par des armées etrangères. 
 
1.LA LIBERATION FACTICE de 1996 /1997 
 
En mai 1997, M. KABILA et l' AFDL débarquent à Kinshasa en libérateurs, accompagnés par les troupes Rwandaises, Burundaises et Angolaises. 
Un discours menaçant, dictatorial, plein de mépris, divise la Nation Congolaise en 3 catégories de citoyens:  
I. LES SATANS MOBUTISTES ; 
II. LES CITOYENS MEURTRIS PAR LE MOBUTISME; 
III.LES LIBERATEURS DE L' AFDL. 
 
Sur le PLAN POLITIQUE des actes déconcertants sont posés : 
 
a. L'exaltation de la prise du pouvoir par les armes. 
b. L' auto proclamation de M. Kabila comme Président de la République Démocratique du Congo. 
c. Suspension de la Constitution de la Transition et des Institutions y afférentes. 
d. Imposition du DECRET- LOI CONSTITUTIONNEL 003/97, dont l' exposé des motifs est constitué par la DECLARATION DE LA PRISE DU POUVOIR PAR L' AFDL, fait privé. 
e. Interdiction totale des activités politiques . 
f. Concentration de tous les pouvoirs d' Etat entre les mains du seul Chef de l' ETAT. 
g. Centralisation bureaucratique du pouvoir, cumul des fonctions ( Chef de l' ETAT et du Gouvernement). 
h. Gestion du Pays sans collectif budgétaire. 
i. Création et gestion d' un Office des BIENS MAL ACQUIS qui, au lieu de remettre les biens saisis au propriétaires légitimes, est, en effet, un instrument de confiscation des biens privés en faveur de la nouvelle nomenklatura. 
j. Création de la Cour d' ordre Militaire qui juge aussi bien les civils que les militaires, sans droit de recours et sans le respect des droits de la défense de l'accusé. 
k. Dissolution de l ' AFDL. 
Le 24 AVRIL 1999, au Congrès des Comités de Pouvoir Populaire - enième artifice dictatorial - L.D.KABILA avoue lui même l' étendue du désastre causé par l AFDL à la Nation Congolaise par son mouvement politico - militaire qui était l' Alliance des Forces de Libération du CONGO: 
"L' AFDL était constituée par des mouvements politiques alliés dont trois sans expérience révolutionnaire ni orientation idéologique, légitimés par l' extérieur. 
C' était un CONGLOMERAT d' opportunistes et d' aventuriers, foyer de médiocrité, enclin à la course effrenée à l' enrichissement rapide, à la rapine, au pillage des biens d'autrui, au vol organisé; 
 
l ' AFDL était loin d'être l' avant garde du mouvement de Libération de notre pays..." 
 
Dixit L.D.Kabila. 
 
 
2. ECLATEMENT DE L' AFDL ET BALKANISATION DU TERRITOIRE CONGOLAIS. 
 
La tragédie des guerres congolaises de LIBERATION, respectivement dès 1996 à 1997, sous la conduite de l' AFDL et dès 1998, sous la conduite du RCD et du MLC,  
réside dans leur fondement en tant que rébellion/ agression qui abandonne à des forces étrangères alliées, le contrôle du territoire et du patrimoine national. 
 
Le Dialogue Inter Congolais devra mettre un terme a ce cercle vicieux néfaste:  
crise, rébellion, agression, victoire armée, dictature et exclusion, vengeance,.. 
 
3.INTERRUPTION DU PROCESSUS DE DEMOCRATISATION. 
 
3.1. Le décor démocratique planté par la Conférence Nationale Souveraine de 1991 à 1997 est anéanti. 
En 1991, pour la lère fois dans son histoire, le peuple Congolais décide de se réunir en CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE, instituée comme cadre de concertation en vue de doter la République d' Institutions Démocratiques et faire du Congo-Zaïre un Etat de Droit. 
Au terme des assises de la CNS, en 1992, et avec l' apport des Concertations politiques du Palais du Peuple en 1994, les aspirations du peuple Congolais sont clairement exprimées et consignées dans des actes concrets, notamment : 
 
 
I. Le Projet de Constitution de la IIIème République "ad referendum"; 
 
II. la mise en place et le fonctionnement de la COMMISSION NATIONALE DES ELECTIONS.; 
 
III. l'adoption de la loi référendaire. 
 
Telle est la citadelle démocratique douloureusement batîe au Congo par la CNS qui a été démolie par l' AFDL le 17 mai 1997 et substituée par un système de centralisation du pouvoir qui refuse les principes de la DEMOCRATIE PLURATISTE et REPRENTATIVE. 
 
 
LES CONSEQUENCES GENERALES DE LA GUERRRE 
 
L' AFDL et le Gouvernement de SALUT PUBLIC de M Laurent- Désiré KABILA ont, par leur jeu d' alliances, transformé le Congo en un vaste champ de bataille entre les armées et les rebelles des pays voisins, notamment le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi. 
Alors que ces derniers consolident leur sécurité a l' intérieur de leurs frontières, en portant la guerre en RDC contre les bandes rebelles, les Congolais s' entretuent et sont victimes des actes de représailles tant des forces d agression que des forces gouvernementales censées les protéger. 
En pronant à nouveau le recours aux armes pour chasser le Gouvernement Kabila, les factions politico militaires rebelles - RCD/GOMA, RCD/KISANGANI, MLC.../ - ont replacé, encore une fois, la RDC dans le chaos des quérelles internes a l' AFDL, tout en faisant du peuple Congolais UN OTAGE des stratégies sécuritaires de l' OUGANDA, du RWANDA et du BURUNDI. 
Les nombreuses pertes en vies humaines enregistrées parmi les populations des territoires occupés, les massacres des femmes et des enfants, les déportations, l' expropriation des biens et des terres, les sévices dont elles sont quotidiennement victimes, posent un problème de conscience quant à la pertinence de la voie de la lutte armée engagée aux côtés des anciens alliés de Mr. L.D. KABILA 
Ce n' est point la puissance des armes qui résoudra nos problèmes mais, bien au contraire, la réconciliation de tout un peuple et le rédemarrage du processus de démocratisation . 
 
 
 
LES CONSEQUENCES DE LA GUERRE 
 
1.1. LES CONSEQUENCES SUR LE PLAN SOCIAL. 
 
a. Paupérisation généralisée de la population congolaise, 
 
b. Aggravation des fléaux sociaux, notamment la faim et les maladies endémiques; 
 
c. Dislocation des familles à cause de la pauvreté croissante; 
 
d. Perte du pouvoir d' achat des travailleurs; 
 
f. Chômage généralisé; 
 
g. Non paiement des salaires des fonctionnaires de l' Etat; 
 
h. Incapacité des familles à assurer les soins de santé et la scolarité des enfants; 
 
i. Fermeture des écoles et des hopitaux dans les territoires occupés. 
 
1.2. LES CONSEQUENCES SUR LE PLAN ECONOMIQUE : 
 
a. Récession économique, 
 
b. Rupture des équilibres macro-économiques fondamentaux; 
 
c. Mauvaise gouvernance caractérisée par une gestion approximative des recettes et des dépenses publiques, sans collectif budgétaire; 
 
d. Paralysie du système bancaire; 
 
e. Pillage systématique des richesses du sol et du sous sol par les forces alliées. 
 
Une grande partie des recettes de l' Etat prennent la destination d' autres pays impliqués militairement dans le conflit. 
 
f. Les marchandises importées sont souvent fortement taxées et cela entraine la hausse exagérée des prix. Dans les territoires sous occupation, à l' Est de la RDC, aux postes douaniers les marchandises en provenance des pays alliés sont exemptées de toute taxe... 
 
1.3. LES CONSEQUENCES SUR LE PLAN DES DROITS HUMAINS. 
 
a. Arrêt du processus de démocratisation; 
 
b. Intolérance politique croissante; 
 
c. Arrestations arbitraires des leaders politiques de l' opposition, des journalistes et des activistes des droits de l homme; 
 
d. Agressivité des Forces Armées et des Forces de l' ordre et de sécurité vers les populations civiles; 
 
e. Confiscation des libertés individuelles, collectives et des médias publics; 
 
f. Massacres des populations civiles à Kasika, Makobola ,Bunikiri, Mwenga, Beni, Butembo,Masisi,Burihinyi, etc. 
 
g. Guerres inter-ethniques en Ituri, 
 
h. Existence de lieux de détention non officiels où se pratique souvent la torture; 
 
i. Affrontements répétés entre alliés des rébellions à Kisangani, qui ont causé la mort de milliers de citoyens congolais et la destruction des infrastructures de la ville; 
 
l. Impunité généralisée; 
 
m. 3 millions de morts dus directement ou indirectement à la guerre. 
 
 
 
 
La guerre en RDC : 3,8 millions de morts en six ans 
 
Les statistiques établies par International Rescue Commitee (IRC) chiffrent à 3,8 millions le nombre de personnes ayant succombé des suites de a la guerre sévit au pays depuis 1996. Cette Ong américaine et le seul organe disposant des données fiables sur la crise en cours en RDC. Elle indique par ailleurs que plus de 31 mille personnes périssent chaque mois, soit une moyenne de plus de 1.000 victimes par jour. Ces chiffres sont du dernier rapport de l'Ong, après celui établi en avril 2003 et qui indiquait 3,3 millions de morts plus d'une année après, la population congolaise est réduite d'environ 500.000 âmes. 
Les données de l'IRC font ainsi de la crise congolaise la plus meurtrière de l'humanité après, la seconde guerre mondiale. Pendant les 25 ans qu'avait duré le conflit angolais, le nombre de victimes n'a pas avoisiné le bilan du drame congolais vieux de 6 ans. Il en est de même de conflits soudanais et somaliens… dont les racines remontent à une dizaine d'années. Même le génocide rwandais, sous-jacent à ce drame, n'a pas été aussi dévastateur. 
Par ailleurs, l'Ong relève la discrimination dont est victime la population congolaise sur le chapitre de l'aide internationale. Elle est d'une hauteur de 2 euros par tête, alors que théoriquement un Soudanais reçoit 118 euros et un Irakien est gratifié de 236 euros. Cela expliquerait le plus fort taux de mortalité relevé parmi la couche la plus vulnérable : les enfants. Selon les données recueillies auprès des équipes de médecins et d'épidémiologistes, les enfants représentent la moitié des victimes enregistrées. 
Ne serait-on pas en raison de justifier la faiblesse de l'aide internationale par l'identité des agresseurs qui se recrutent parmi les plus grandes puissances. Sans en détenir les statistiques, il est indéniable que l'aide internationale a accru au Rwanda et en Ouganda, les deux bras du complot ourdi contre les Congolais. 
Fallacieux est donc le prétexte des Interahamwe, Fdlr, ex-Far pour justifier la guerre actuelle. Autrement, on ne saurait donc comprendre le peu de compassion de la Communauté internationale au sort de la population civile congolaise. Bien au courant de la situation sur le terrain, les Américains et Britanniques continuent à armer les soldats rwandais qui tuent plutôt la population civile au lieu de combattre les forces dites négatives. 
 
Défendre le fief 
 
Le Rcd donne l'impression de condamner la reprise des hostilités dans la province du Nord-Kivu, sous l'initiative du gouvernement rwandais. En dépit de ces déclarations, œuvre des Congolais membres du mouvement, le parti se garde de donner sa position officielle à travers son président en exercice. 
Une vérité indéniable cependant, les Ruberwa, Bizima, Nyarugabo, Obed, Serufuli… demeurent les artisans principans des combats actuels. La cohorte n'entend pas céder le fief de Gombe, seul corridor qui leur reste pour s'approvisionner en armes sur Kigali. Perdre Goma, serait, pourle mouvement, synonyme d'étiolement, en ce qu'il ne disposerait plus de territoire sous son contrôle après la perte de Bukavu. 
Le Rcd joue ainsi son va-tout pour maintenir ses atouts dont il tire orgueil, arrogance et force lors des négociations politiques. Cela justifie la hargne avec laquelle ces soldats résistent à l'assaut des Fardc et le ballet diplomatique entrepris par les principaux dirigeants du mouvement ethnico-tribal. 
Contrairement à la version affichée du déplacement récent des autorités du Rcd en Occident, la trame cachée de ce périple s'est articulée autour du soutien à offrir au mouvement qui était prêt à donner l'assaut actuel contre la transition dont l'issue paraissait nébuleuse pour le parti. La requête aurait trouvé écho favorable à Londres dont le soutien au Rwanda n'est plus à démontrer. 
 
 
SALONGO, 15/12/2004 
 
 
 
Dossier 
Paul Kagame et la guerre en RDC : une agression injustifiée 
 
Alors que le Président Mobutu est malade et en convalescence dans son château de Cap Martin dans le sud de la France, éclate en octobre 1996, dans la partie orientale de la RDC, la première guerre dite de " libération. " 
 
Le samedi 1er janvier 2005 
 
 
ETTE guerre sortie du néant est menée par un mouvement hétéroclite dénommé AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la libération de l'Afrique).  
Paul Kagame  
Ce mouvement est soutenu militairement par des troupes composées essentiellement des Rwandais et des Ougandais et dans une moindre mesure des Burundais.  
 
L'AFDL est née des accords de Lemera signés le 23 octobre 1996 par quatre plate-formes politiques à savoir :  
 
Le PRP, Parti de la Révolution Populaire de l'ancien maquisard Laurent-Désiré Kabila. Celui-ci deviendra le Président de l'Afdl avant de s'auto-proclamer Président de la " République Démocratique du Congo ", après la fuite du Président Mobutu en date du 16 mai 1997. Il est mort assassiné en date du 16 janvier 2000 dans des circonstances mystérieuses et non élucidées jusqu'à ce jour.  
 
Le CNRD, le Conseil National de Résistance pour la Démocratie du Commandant André Ngandu Kisase qui avait dirigé les rebelles congolais basés en Ouganda. Il est assassiné en janvier 1997 dans des circonstances aussi mystérieuses. Certains disent qu'il était victime d'une embuscade et d'autres affirment qu'il a été liquidé par ses gardes rwandais. Sur ordre de qui ? Mystère…  
 
Le MRLZ, Mouvement Révolutionnaire pour la Libération du Zaïre du Commandant Anselme Masasu, un Kivutien, qui avait recruté les jeunes soldats " Kadogos " qui composaient l'armée de l'Afdl. Après avoir été arrêté par les services du Président Laurent-Désiré Kabila, il a été exécuté en octobre 2000 à Pweto au Katanga.  
 
L'ADP, l'Alliance Démocratique des Peuples de Déogratias Bugera, qui s'est reconverti aujourd'hui dans les affaires en Afrique du sud.  
 
Lassé par plus de trois décennies d'une dictature sanguinaire et corrompue, le peuple zaïrois a trouvé dans cette rébellion venue de l'Est, une raison d'espérer et d'envisager l'avenir avec optimisme, le dictateur malade ayant fui le pays en date du 16 mai 1997 pour le Maroc via le Togo. L'entrée des troupes de l'Afdl à Kinshasa en date du 17 mai 1997 tourna la page du régime mobutiste.  
 
Le pouvoir de l'Afdl  
 
Une fois installé au pouvoir, le nouveau régime afdlien présente au peuple congolais une équipe gouvernementale composée des ZAÏRWA (Zaïrois et Rwandais), et un état-major de l'armée dirigé par un Rwandais, le colonel James Kabarehe, ancien secrétaire et aide de camp du président rwandais Paul Kagame.  
 
Pour Laurent-Désiré Kabila, le nouveau président congolais, les Rwandais qui l'entourent sont des Congolais. Cette allégation est contestée par Etienne Tshisekedi, chef de file de l'opposition non armée et président de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (Udps), en date du 23 mai 1997, lors d'un point de presse tenu en son domicile de Limeté devant la presse tant nationale qu'internationale. Etienne Tshisekedi dénonce la présence des étrangers (Tutsi) dans le sérail présidentiel et la mainmise de ces étrangers sur le nouveau pouvoir.  
 
Scandalisée par la cette présence incommodante de ces étrangers (Tutsi) à la haute direction des affaires de l'Etat, la population kinoise a l'impression d'être victime d'une occupation étrangère. Cette situation est d'autant plus mal dirigée qu'elle est accompagnée des violations flagrantes des droits fondamentaux de la personne humaine et du mépris déplorable des valeurs républicaines. De partout fusent des plaintes, sur les spoliations des biens d'autrui avec la complicité des éléments armés de l'AFDL. Des voitures et des maisons sont arbitrairement arrachées aux Congolais. Pire. De nombreuses voitures prennent la destination du Rwanda en guise de butins de guerre sans doute.  
 
Dans l'opinion on commence de plus en plus à penser qu'il est temps que le président Laurent-Désiré Kabila se libère de ces troupes étrangères, qui ont envahi le territoire congolais et se conduisent en conquérants barbares sinon sauvages.  
 
Une décision fatidique et irréfléchie  
 
De retour d'un voyage qui l'a conduit en Suisse et à Cuba, le président Laurent-Désiré Kabila prend la décision en date du 27 juillet 1998 de renvoyer les troupes étrangères qui l'ont porté au pouvoir dans leurs pays.  
 
Cette décision qui réjouit le peuple congolais, est accueillie avec consternation à Kigali et à Kampala, car en réalité, la guerre qui est menée à l'Est de la RDC par les présidents Tutsis : Paul Kagame, Yoweri Museveni et dans une moindre mesure Pierre Buyoya, a un double objectif : le démantelement des camps des réfugiés Hutu Rwandais, considérés de sanctuaire des " génocidaires Hutu " à l'Est du Zaïre et le renversement du Maréchal Mobutu affaibli par la maladie. Pour Paul Kagame, ces camps constituaient une menace pour la sécurité du Rwanda. Quant au Président Mobutu, il devrait payer de son soutien au régime du feu président Hutu Habyarimana.  
 
Le démantèlement se fera au prix d'horribles massacres. Le moribond Maréchal Mobutu sera remplacé par " un pouvoir marionnette " à Kinshasa ; lequel pouvoir devrait servir les intérêts du FPR (Forces Patriotiques Rwandaises) avant ceux du peuple Congolais. Ce dernier objectif ne sera pas atteint car le président " marionnette " Laurent-Désiré Kabila n'obtempéra pas aux ordres de Kigali. Le Rwanda qui commence à figurer parmi les grands exportateurs d'or en Afrique ne peut pas supporter cette désobéissance du président Congolais.  
 
Oubliant qu'il n'avait pas d'armée nationale et que la partie orientale du pays était toujours sous contrôle des troupes étrangères qui l'ont porté au pouvoir, le président Laurent-Désiré Kabila qui voulait satisfaire le peuple Congolais qui le traitait de marionnette des Rwandais et s'émanciper de ces derniers, n'avait pas mesuré pas les conséquences de sa décision irréfléchie.  
 
La deuxième invasion de la RDC  
 
En date du 2 août 1998, soit cinq jours après la décision du feu président Laurent-Désiré Kabila de renvoyer toutes les troupes étrangères dans leurs pays respectifs, le colonel James Kabarebe, alors chef d'état-major des Forces Armées Congolais (Fac), lance, sur la décision de ses chefs Paul Kagame et Yoweri Museveni et dans une moindre mesure, la deuxième invasion de la RDC, cette-fois ci en attaquant à partir de la frontière angolaise. Le barrage d'Inga fut occupé par ces troupes rebelles. Heureusement, l'intervention des armées angolaises et zimbabwéennes a contraint Paul Kagame à remettre pieds sur terre et à aller aiguiser ses troupes en une rébellion congolaise par la création du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) à partir de l'Est.  
 
Les raisons de cette deuxième invasion sont les suivantes :  
 
Pour les anciens alliés (Rwanda et Ouganda) du feu président Laurent-Désiré Kabila, ce dernier avait failli à sa mission qui consistait à assurer la sécurité du Rwanda. Il avait des tendances dictatoriales comme son prédécesseur, le feu Maréchal Mobutu. Il favorisait les Balubakat au détriment des Tutsi qui l'ont porté au pouvoir. Donc, il fallait le renverser. On connaît la suite… C'est la situation présente.  
 
 
R.D Congo : arrêtez Laurent Nkunda pour crimes de guerre 
L’armée et les Nations Unies devraient agir pour protéger les civils  
(New York, 1 février 2006)—Le gouvernement de transition de la République Démocratique du Congo (RDC) et les forces de maintien de la paix des Nations Unies doivent arrêter immédiatement Laurent Nkunda, ancien officier de l’armée congolaise accusé de crimes de guerre et dont les forces rebelles ont repris les opérations militaires à l’Est de la RDC, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. Les lieux où se trouve Nkunda sont bien connus des autorités congolaises et des forces de maintien de la paix des Nations Unies, depuis qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre lui en septembre 2005. 
 
Un mandat d’arrêt a été lancé il y a des mois contre Nkunda pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et pour insurrection, mais la police et l’armée n’ont rien fait pour l’arrêter. Aussi longtemps que Nkunda est en liberté, la population civile demeure en grand danger.  
 
Alison Des Forges, conseillère pour la Division Afrique de Human Rights Watch  
 
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“Un mandat d’arrêt a été lancé il y a des mois contre Nkunda pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et pour insurrection, mais la police et l’armée n’ont rien fait pour l’arrêter,” a déclaré Alison Des Forges, conseillère pour la Division Afrique de Human Rights Watch. “Aussi longtemps que Nkunda est en liberté, la population civile demeure en grand danger.”  
 
Le 18 janvier, les forces rebelles ont attaqué et occupé plusieurs villes dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord Kivu, après avoir mis en déroute les soldats du gouvernement congolais stationnés dans la région. Après une brève période de calme, les combats ont repris au cours du week-end dernier. Les rebelles seraient sous les ordres de Nkunda, une allégation confirmée par le gouverneur de province dans un communiqué publié le 26 janvier. Selon des sources locales, les forces rebelles aussi bien que les soldats de l’armée congolaise auraient violé et attaqué des civils et pillé leurs biens. Des dizaines de milliers de Congolais se sont enfuis vers des régions voisines ou ont passé la frontière vers l’Ouganda.  
 
En septembre 2005, le gouvernement a lancé un mandat d’arrêt international contre Nkunda, qui a été impliqué dans de nombreux crimes de guerre et dans d’autres graves atteintes aux droits de l’homme au cours des trois dernières années. Dans des investigations précédentes, Human Rights Watch a documenté des exécutions sommaires, des actes de torture, et des viols commis par des soldats sous le commandement de Nkunda à Bukavu en 2004 et à Kisangani en 2002.  
 
Nkunda était un officier supérieur du Rassemblement Congolaise pour la Démocratie - Goma (RCD-Goma) soutenu par le Rwanda, l’un des principaux groupes rebelles ayant combattu en RDC de 1998 à 2003. En 2004 il a été nommé général dans une nouvelle armée nationale congolaise crée avec des soldats des forces dissidentes à la fin de la guerre. Il a refusé le poste et s’est retiré avec des centaines de ses soldats dans les forêts de Masisi au Nord Kivu. En août 2005, il a annoncé une nouvelle rébellion mais n’a pas lancé d’opérations militaires à ce moment-là.  
 
Nkunda est resté en liberté même si les autorités gouvernementales de la province, l’armée congolaise, et les forces de maintien de la paix des Nations Unies connaissaient les lieux où il se trouvait. Des journalistes locaux et des sources de la société civile ont fait état de ses visites fréquentes à Goma, siège du gouvernement de la province du Nord Kivu et centre d’opérations important pour les soldats congolais et les forces de maintien de la paix des Nations Unies.  
 
Au mois d’octobre, le Général Gabriel Amisi, ancien collègue de Nkunda du RCD-Goma et commandant de la 8ème région militaire du Nord Kivu, a dit aux enquêteurs de Human Rights Watch qu’il savait où se trouvait Nkunda mais n’a donné aucune explication sur le fait qu’il ne l’avait pas arrêté.  
 
Le 21 octobre 2004, le Conseil de Sécurité dans la résolution 1565 a demandé aux soldats des Nations Unies de coopérer avec les autorités congolaises “pour s’assurer que les individus responsables de violations graves des droits de l’homme et du droit humanitaire international soient traduites en justice,” directive qu’il a renouvelée avec plus d’insistance le 21 décembre 2005 (résolution 1649). Interrogé par les enquêteurs de Human Rights Watch pour savoir pourquoi les forces de maintien de la paix des Nations Unies n’avaient pas aidé à arrêter Nkunda, un officier supérieur des Nations Unies a mentionné comme l’une des raisons les possibles répercussions de la part du Rwanda.  
 
“Les Nations Unies et le gouvernement congolais doivent réunir la volonté politique nécessaire pour agir. Chaque civil ayant été victime de crimes de guerre au cours des combats récents a payé le prix de l’impunité qui règne en RDC,” a déclaré Des Forges. “Il est plus que temps d’arrêter Nkunda.”  
 
Antécédents de Laurent Nkunda  
 
Laurent Nkunda (connu aussi sous le nom de Nkundabatware), est né au Nord Kivu, et a rejoint les forces rebelles du RCD-Goma en 1998. Il a reçu une formation militaire au Rwanda, notamment au camp militaire de Gabiro, et il est devenu le commandant de la Septième Brigade des forces du RCD-Goma.  
 
 
 
Laurent Nkunda: recherché par le gouvernement congolais 
pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité © 2004 Reuters 
 
 
En mai 2002, Nkunda, ainsi que le Général Amisi, était au nombre des officiers du RCD-Goma responsables de la brutale répression d’une tentative de mutinerie à Kisangani où plus de 160 personnes ont été sommairement exécutées. Au cours d’un incident, les soldats sous le commandement de Nkunda ont ligoté, bâillonné et exécuté 28 personnes puis ont mis leurs corps dans des sacs lestés avec des pierres et les ont lancés depuis un pont à Kisangani. Après que les Nations Unies aient commencé à enquêter sur ces crimes, Nkunda et plusieurs gardes armés sont entrés dans les locaux des Nations Unies et ils ont enlevé et battu deux gardes.  
 
Au cours d’une réunion du Conseil de Sécurité le 16 juillet 2002, Mary Robinson, Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, a demandé aux autorités congolaises d’arrêter ceux qui avaient ordonné le massacre ou qui y étaient impliqués, et a mis en garde contre de nouveaux bains de sang s’ils n’étaient pas traduits en justice.  
 
Malgré la fin supposée de la guerre et l’établissement d’un gouvernement de transition en 2003, des soldats dissidents fidèles au RCD-Goma ont affronté d’autres soldats de l’armée congolaise au Sud Kivu en mai 2004. Nkunda et les soldats qui lui étaient fidèles ont pris le contrôle de la ville de Bukavu au Sud Kivu le 2 juin, prétendant que leur action était nécessaire pour arrêter un génocide contre les Tutsi congolais, connus localement sous le nom de Banyamulenge. Au cours des combats, les soldats de Nkunda ont commis des crimes de guerre, tuant et violant des civils et pillant leurs biens. Dans une occasion le 3 juin 2004, des soldats de Nkunda ont violé en bande une mère devant son mari et ses enfants tandis qu’un autre soldat violait sa fille de trois ans.  
 
Après que les forces de maintien de la paix des Nations Unies aient négocié le retrait de Nkunda hors de Bukavu, avec quelques uns de ses soldats il s’est retiré dans les forêts du Nord Kivu tandis que d’autres, commandés par le Col. Jules Mutebusi, trouvaient refuge au Rwanda. Le gouvernement congolais a lancé un mandat d’arrêt international contre Mutebutsi, accusé comme Nkunda d’insurrection, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le ministre des Affaires étrangères congolais a également écrit au Rwanda, demandant le retour de Mutebusi au Congo, mais les autorités rwandaises ne l’ont pas livré.  
 
En août 2005, Nkunda a déclaré que le gouvernement actuel était corrompu et incompétent et il a dit qu’il devait être renversé. En septembre 2005, un grand nombre de soldats de langue rwandaise appartenant à l’ancien RCD-Goma ont déserté l’armée nationale au Nord Kivu et certains d’entre eux ont rejoint Nkunda dans les forêts de Masisi.  
 
Le 18 janvier, les forces fidèles à Nkunda ont pris plusieurs villes du Nord Kivu, dont Tongo, Bunagana et Rutshuru. Après une accalmie suivant une démonstration de force par les troupes de l’armée nationale et des Nations Unies, les combats ont repris le 28 janvier dans la ville de Rutshuru, entraînant la fuite des habitants qui restaient.  
 
 
RD Congo : les enfants de la guerre mise en ligne : 09-06-2006  
 
 
 
 
 
Recrutés en masse lors des troubles inter-ethniques de 1993 en République Démocratique du Congo (RDC), les enfants ont constitué des effectifs de choix pour les factions militaires de tous bords. Déroutés par la démobilisation imposée depuis 2004, quel avenir possible pour ces enfants de la guerre ?  
 
« Je manipulais les armes mais je tirais toujours à distance… je ne sais pas si j’ai tué. On ne savait jamais contre qui on combattait. On y allait, on obéissait, c’est tout. Ceux qui étaient trop fatigués pour avancer et combattre se faisaient tuer par les supérieurs. Et ça je l’ai vu. » Amani, qui à désormais 17 ans, a quitté sa maison, il y a 3 ans, pour rejoindre une brigade de l’Armée nationale congolaise et combattre les milices rwandaises installées dans la région de Goma, au Nord-Kivu. Selon l’Unicef, ils auraient été jusqu’à 33 000, parfois dès 5 ans, enrôlés dans les différentes factions qui se disputent les territoires et les ressources naturelles de la RDC. Ce phénomène a pris de l’ampleur à partir de 1996. « 60 % des combattants de l’ancien leader Laurent-Désiré Kabyla étaient des enfants, on appelait son armée les " Kadogos ", ce qui veut dire "les tout petits " », se souvient Célestin, un membre du service Urgences de Caritas Goma. Les ogres de guerre ont ainsi largement recruté des enfants parmi leurs effectifs. De la chair fraîche, corvéable, soumise, insouciante et bon marché. Toutes les qualités requises pour en faire des combattants ou assurer des activités connexes : filles esclaves sexuelles, enfants espions, cuisiniers… « Je me suis occupée des petits enfants du major pendant 2 ans, je devais aussi puiser l’eau et faire sa lessive, raconte Noëlle, 11 ans. D’autres filles travaillaient dans les champs ou étaient femmes pour militaires. » Ou encore Innocent, 12 ans : « j’espionnais pour un groupe armé. J’allais dans les villages voir où les gens avaient fuis, s’il y avait des groupes armés. Personne ne faisait attention à moi parce que j’étais un petit. »  
 
Prise de conscience 
 
Dès 1997, l’Unicef, Save the children et la société civile ont dénoncé l’enrôlement des enfants. Il a pourtant fallu attendre de longues années pour que leurs voix soient entendues. En 2000, le président Kabyla ordonnait enfin la démobilisation et la réinsertion des enfants. Mais de nombreux commandants ont refusé de se plier à la directive. La mesure a pris une autre tournure après les accords de réunification de Sun City, en juin 2003. La Constitution de transition stipulait que toutes les forces qui avaient combattu au Congo devaient respecter le Droit international, notamment l’interdiction d’enrôler des combattants de moins de 18 ans. Parallèlement, pour mener la démobilisation, a été créée la Conader (Commission nationale de désarmement, démobilisation, réinsertion). Cet organe national avait pour fonction d’identifier tous les militaires, de les catégoriser, de repérer les enfants et d’accompagner leur réinsertion.  
 
Mais la Conader n’est devenue effective qu’au début de l’année 2005. Les ONG ont donc amorcé le processus, dès février 2004, par des actions de plaidoyer auprès des militaires pour les convaincre de démobiliser. Le processus est désormais rôdé. « La démobilisation des enfants s’opère en trois étapes, énumère Simon Muchanga. Des descentes de sensibilisation sont effectuées dans les camps militaires. On confie aux majors des fiches d’identification. Ceux qui sont reconnus comme enfants soldats sont placés en CTO (Centre de transition et d’orientation) où nous accompagnons leur réinsertion afin de trouver une alternative aux groupes armés, car la pauvreté des familles incite à la remobilisation. » Ces CTO, situés dans des grands foyers d’enrôlement sont gérés par des ONG. Caritas Goma est notamment en charge de cinq CTO pour la région de Goma. Depuis 2004, ces cinq CTO ont accueilli 1 500 enfants qui ont presque tous retrouvé leurs familles. Au niveau national, l’Unicef estime que 17 000 enfants ont ainsi quitté les milices 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 20.06.2006
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